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RENCONTRE AVEC : ORI « Mes bases viennent de tout ce qui s’est fait au milieu des années 90, lorsque j’ai découvert la “BAY AREA”. »

Avec la culture hip-hop comme partenaire de vie, le rappeur ORI se veut fort d’un art authentique ! Avec un parcours d’autodidacte et de perfectionniste, le mc originaire du 77, livre son premier album intitulé « DOWN AVEC LE O.R, VOL.1 ». Un projet solo qui est un condensé de sa vie, ses influences et de ses rencontres depuis toutes ces années. RENCONTRE AVEC…

… ORI, comment vas-tu ? Pourrais-tu te présenter aux lecteurs de SUPERBE MEDIA qui ne te connaîtraient pas ?

Impeccable et toi ? Moi c’est ORI, artiste rap, membre du label PALACE PROD fondé par A2H. Je vous présente mon nouveau projet intitulé « DOWN AVEC LE O.R, VOL.1 ».

De quel quartier es-tu originaire ? Quelles sont tes premières approches du rap ?

Je suis originaire du quartier de L’Almont, dans la ville de Melun en Seine et Marne (77).  Tout a commencé là bas, de mes premières écoutes du rap en passant par mes premiers pas de breakdance ou encore avec l’enregistrement de mes premières émissions de radio, l’écriture etc … Bref, toute ma vie est là bas ! Dans ce quartier, les styles hip-hop sont multiples. Les divers collectifs ont chacun un style différent malgré le fait que nous rappons tous ensemble et que nous soyons tous issus du même quartier. A Melun c’est très éclectique. Concernant la jeunesse des années 2010, la trap a pris une grosse place.

Ton art semble inspiré par le rap des villes de San Francisco et Oakland que l’on appelle le « BAY AREA » style. Quelles en sont tes références artistiques ?

Mes références de base viennent de tout ce qui s’est fait au milieu des années 90, lorsque je découvert la « BAY AREA » . J’avais 12 ans, j’écoutais LUNIZ avec « I GOT 5 ON IT » ou encore E-40. J’écoutais également MC  HAMMER qui est originaire de là bas. Puis en 1995, 1996… J’ai suivi avec TOO $HORT ou encore PARIS etc … Moi c’est l’énergie qui m’a fait kiffer, car ce sont des hyperactifs. Ils n’arrêtent pas de produire en indépendant. Aussi, ils ont toujours su respecter les valeurs de la West Coast, notamment avec le fait de faire de la musique avec des vrais musiciens etc… Il n’y pas que le sampling dans le style « BAY AREA » car cette musique retrace tout ce qui se faisait à l’époque avec la « P-Funk ». Toute la génération « BAY AREA » des années 90 découle de ce qui s’est fait sur la West Coast dans les années 80. Même SNOOP DOGG et toute la scène de DEATH ROW de Long Beach (Californie), se sont inspirés de RICHI RICH du groupe 415 dans les années 90 et c’est d’ailleurs pour ça que SNOOP DOGG a repris 213. La « BAY AREA » a vraiment une grosse influence dans l’industrie du rap américain.

Tu peux nous parler de la vibe « BAY AREA » ?

Oui, j’aime que les artistes s’expriment librement : sans codes et sans rentrer dans des cases. Si tu écoutes la « BAY AREA », tu pourras reconnaître tous les styles de rap américain qui se sont pratiqués jusqu’à maintenant.

Est ce que ton son est directement travaillé sous l’influence « Bay Area » ?

Pour « DOWN AVEC LE O.R, VOL.1 », oui complètement ! On appelle ça de la « MOB MUSIC ». Toute notre direction artistique a été dominée par ça avec A2H (beatmaker et fondateur du label PALACE PROD), qui a produit 50% du projet.

Tu fais désormais partie de l’écurie PALACE PROD. Comment es-tu arrivé dans cette équipe ?

Par le biais d’ A2H lui même ! Il est venu me voir en 2012 (mais nous nous connaissons depuis 2007), lorsque j’étais en train de finaliser ma première mixtape « SALE TAPE », avec l’envie de diffuser mon travail sur la capitale. J’ai donc intégré l’équipe de PALACE PROD et nous avons sorti « FAST LIFE » en 2014. Il faut savoir qu’avant d’être un label, les artistes rappaient déjà ensembles en tant que collectif. Après a suivi la tournée avec A2H.

A2H (beatmaker et mc) a lui aussi une approche « instrumentale » des ses prods ? Est-ce que çela vous a rapproché artistiquement ?

Bien sûr car avant même de kiffer tout ce qui se fait en rap, nous aimons la musique en générale. Le fait de travailler avec A2H qui est un multi-instrumentiste (bassiste…), qui connaît la musique (accords, etc…), nous a vraiment permis d’avoir cette liberté et de créer notre propre musique. Les compositions sont également très importantes pour une question de droits, on a essayé d’en mettre le plus possible.

Tu viens de sortir une tape intitulée « DOWN AVEC LE O.R, VOL.1 ». Peux-tu nous en parler ?

Tout est parti d’un morceau intitulié « ZIG ZAG » sur le projet « STUDIO LIQUEUR » en commun avec A2H et AELPÉACHA. Sur ce titre je commence mon couplet par « Lève ta main si t’es down avec le O.R ». A partir de là, le beatmaker de PALACE PROD a kiffé le concept et l’introduction de mon couplet avec cette phrase « DOWN AVEC LE O.R » et on s’est dit qu’on allait partir sur un morceau entier « DOWN AVEC LE O.R ». Je l’ai ensuite fait écouter à AELPÉACHA et DRIVER et ce dernier a eut l’idée d’en faire un remix où tous les gars qui sont dans le même délire poseraient dessus. J’ai donc invité DRIVER, AELPÉACHA, A2H à poser sur « DOWN AVEC LE O.R, REMIX » et c’est à partir de là que je suis parti sur un projet EP. Un EP au début, qui a vite abouti sur un album 11 titres suite au succès des morceaux de l’EP lors de notre tournée avec A2H.

Tu as d’ailleurs clipé certains titres du projet, comme « SCHOOL MOB »  (tourné à Los angeles) ou encore « VISION NOCTURE ». Quelle est ta volonté visuelle avec ce projet ?

Pour « SCHOOL MOB », ça c’est presque fait par hasard car le beatmaker du titre, FAIR’SON, partait à Los Angeles, pour gérer de l’artistique, en même temps qu’un autre pote à moi était déjà sur Los Angeles depuis plusieurs années, donc c’était l’occasion idéale pour moi de m’envoler pour la Californie et de tourner le clip de « SCHOOL MOB » avec le réalisateur JOHN RIGGS dans une ville et une vibe ensoleillée. Los Angeles s’y prêtait parfaitement ! Et puis par rapport aux précédents clips, j’avais besoin d’avoir cette image vidéo plus professionnelle que l’on retrouve notamment sur « VISION NOCTURNE », mon dernier clip. « VISION NOCTURNE » a été réalisée par WILLY GUITTARD avec l’idée de jouer avec les couleurs du club 1999 (Paris). Le réalisateur a également voulu mélanger le jeu des lumières avec un travail en 3D rétro futuriste qui lui est propre et que j’ai énormément apprécié !

J’ai remarqué que tu faisais particulièrement attention à ce que tu portes. En terme de sapes, quel est le ORI style ?

ORI style, c’est ORIginal Style et c’est quelque chose que j’ai toujours voulu mettre en avant. Donc simplicité, sans trop d’excentricités. Comme je le dis dans le morceau « SCHOOL MOB » avec : « Verset classique,  OG swagg et Old School » . Je suis plutôt basique, classe et dans la qualité. 

Quelles sont  tes 3 marques de sapes françaises préférées ?

Je dirais LACOSTE car ça nous a traumatisé, LE COQ SPORTIF pour la qualité et les chemises FAÇONNABLE ! Autrement, LOUIS VUITTON, CARTIER etc… Les français ont ne peut pas leur enlever ça.

En quoi ORI #CESTSUPERBE ?

ORI #CESTSUPERBE, car pour ceux qui connaissent l’essence même du rap, j’essaie toujours de placer cette alchimie de flow, texte, interprétation, attitude et style. Une vraie mixture ! 

Derniers mots ? Un message ?

Pour me découvrir, n’hésitez pas aller voir ce que je faisais avant, à savoir « FAST LIFE » en 2014. Également retrouvez-moi sur les réseaux, Instagram, Facebook et Twitter. Pour finir, « DOWN AVEC LE OR. VOL.1 » va sortir en physique à très peu d’exemplaires, donc restez bien connectés pour avoir le votre !

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Propos recueillis par @Hector Sudry Le Dû.

Crédit photos : @Lucas 12516six.

ORI DOWN AVEC LE OR. VOL.1  #CESTSUPERBE