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RENCONTRE AVEC : ATANAZ « Dès que tu sors des cases, ça perturbe les gens. Je pense qu’en définitive c’est l’honnêteté qui prime. »

Son bagage artistique est une évidence. Dès le premier contact, l’artiste sait pourquoi il est là et où il va. Depuis 5 ans, il visite le paysage du rap français en ne cessant de proposer de nouvelles choses. Naviguant entre rap et chant, l’artiste de région parisienne dévoile aujourd’hui son deuxième EP intitulé Perceptions. Rencontre avec…

Atanaz ! Comment vas-tu ? Pourrais-tu te présenter aux lecteurs de Superbe Média qui ne te connaitraient pas ?

En forme ! Ravi d’être ici ! Moi c’est Atanaz, artiste issu de la banlieue parisienne, 77 et 94. J’ai fait mes armes avec mon premier EP sorti en 2014. J’arrive aujourd’hui avec un nouveau projet intitulé Perceptions.

D’où vient ton blase, Atanaz ?

C’est très simple, c’est le blase de mon arrière grand-père. Ce blase signifie Eternel et j’ai trouvé ça très intéressant. Avec l’héritage que l’on se transmet de générations en générations, j’ai pris ce blase là pour rendre hommage aux générations passées.

On connaît peu de choses sur toi. Peux-tu nous détailler ton parcours dans le rap ?

Il y a très peu de temps que je me suis dit que le rap était quelque chose d’important professionnellement dans ma vie. En 2014, on a bricolé avec un premier EP. C’était un test. Une première carte de visite qui nous a permis de comprendre comment le business de la musique marchait. On a touché à tout en réalisant les clips, en étant sur la production etc… On a constitué une équipe, consolidé la base et la structure. Perceptions c’est le transition entre Aporie et ce qui va arriver ensuite !

Il y a deux ans, le grand public te découvrait avec « Tête Coudée », sur lequel tu donnais une grosse énergie. Aujourd’hui, on arrive sur quelque chose de beaucoup plus planant en terme de productions. Qu’est ce qui a changé depuis deux ans dans la vision de ton art ?

Tout ça est lié au travail que j’y ai mis et le fait d’être en équipe ! Travailler seul dans son coin ce n’est pas la même chose. Après, il y a l’énergie du rap actuel qui s’est réellement ouverte depuis. Quand je suis arrivé avec Aporie, avec du chant, du kick, ce n’était pas encore cohérent pour les gens à l’époque, car tout était encore peu cloisonné.  Aujourd’hui on a le droit de tout faire. Il n’y a plus de restrictions et je suis en plein dans ce que j’aime. C’est pour ça que je peux passer du kickage, à des morceaux sérieux puis à des morceaux inconscients etc…

Tu chantes énormément sur ton titre « Ego » mais ça kicke salement sur « Freestyle Ajax » . Est-ce que ton rap est une question d’humeur ?

C’est exactement ça ! Avant d’être rappeurs nous sommes des personnes. On est plus ou moins tout schizophrène. La musique c’est comme la bande originale de notre vie. Tantôt tu es joyeux, tantôt tu as besoin de décompresser, tantôt tu es triste, tantôt tu vas t’enjailler différemment en fonction des périodes de ta vie. Si tu veux être honnête, il faut le retranscrire dans ta musique. Ca peut être un manque de cohérence pour certaines personnes, mais en réalité c’est une question de caractères. Avant il y avait toutes ces cases dans lesquelles les gens nous plaçaient mais moi j’ai toujours navigué dans plusieurs styles. Dès que tu sors des cases, ça perturbe les gens. Je pense qu’en définitive c’est l’honnêteté qui prime.

Comment définirais-tu ton style musical ?

On essaye d’aller vers la modernité. De s’ouvrir. Mais peu importe ce que tu vas entendre, j’ai un ciment et une base qui ne bouge jamais. C’est urbain, tout en pouvant tendre vers le RnB, la trap etc… Mon ciment ce sont des valeurs personnelles.

Lo Tamandua, est ton beatmaker depuis toujours. Peux-tu nous expliquer vos relations et votre méthode de travail ?

Au début, on travaillait à distance car il habitait à Washington. On s’est rencontré par le biais des réseaux sociaux. On a vraiment créé une synergie. Il a un univers et une musicalité qui me correspond bien et qui m’a permis d’allier le chant et le rap. On s’est depuis rencontré dans la vraie vie, parce qu’il est venu vivre en France après la sortie d’ Aporie, puis nous avons continué à travailler ensemble.

Tu as sorti ton premier EP en 2016 intitulé « Aporie », a quoi doit-on s’attendre avec la sortie de « Perceptions » ?

C’est une évolution. C’est plus maitrisé, tout en restant sur les même bases en terme de musicalité. On a laissé encore plus de place à la voix sur le projet. C’est un pont avec ce qui va suivre après. On écrit l’histoire en continue.

Qu’est ce que tu aimes dans le rap actuel ?

La liberté ! J’aime aussi le fait que tout le monde puisse s’assumer. Aujourd’hui il y en a pour tout le monde. La diversité est la force de la chose.

Le style dans la sape c’est important pour toi ?

Oui c’est ton image. C’est que tu vas dégager. Ca passe partout. Ca passe par le choix des instrumentales, la façon dont tu écris, les mixs, le clips… C’est un outil de plus pour imposer ta personnalité et montrer qui tu es !

Superbe est un média qui parle de culture française et de sapes françaises. Aurais-tu 3 marques de sapes françaises que tu apprécies particulièrement ?

Personnellement je n’ai pas d’affinités avec une marque en particulier. J’aime les belle pièces peu importe d’où elles viennent !

En quoi Atanaz #cestsuperbe ?

Bonne question ! Parce que c’est jamais vu dans le paysage du rap français. Atanaz #cestsuperbe parce que c’est différent !

 

Derniers mots ?

Merci à Superbe Média. On aime ce que vous faites ! Merci pour l’invitation ! On se suit et on se supporte !

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Propos recueillis par : @ill_Y0.

Crédit photos par : @ill_Y0 pour Superbe Média.

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