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RENCONTRE avec BADMONEY « Selon moi c’est dans les abysses qu’on écrit  ou créé les choses les plus profondes. »

BADMONEY est un auteur-interprète auto-produit français de 26 ans basé à Paris. À 17 ans il réalise ses premiers textes lors d’un séjour dans le Kansas. À son retour en France, il se compose un home studio où il enregistrera ses premières maquettes. Après plusieurs années d’expérimentations musicales en solo et en groupe, il oscille entre courants et inspirations musicales variés. C’est grâce à cela qu’il développe une réelle maturité artistique dans son travail. Avec son précédent projet « SS19 », il avait habitué son audience à des sons percutants et des paroles à vif. On le découvre sous un nouveau jour avec son nouvel EP « Ténégreux ». Plus sensible, il nous emmène avec lui dans son univers. Rencontre avec…

Pourrais-tu te présenter aux lecteurs de Superbe qui ne te connaîtraient pas ?
Non 🤑

Pourquoi BADMONEY ?
J’ai fréquenté quelqu’un, un jour alors qu’on avait une sorte d’explication tous les deux, je lui ai répondu « You know me.. » comme pitoyable défense. (Elle n’est pas francophone donc on parle anglais ensemble), piètre défense à laquelle elle a levé les yeux en l’air et dit instinctivement quelque chose dans sa langue d’origine. Je lui ai demandé ce qu’elle voulait dire, elle m’a répondu qu’elle m’avait dit « I know that your bad money… ». Elle m’a expliqué que cette expression était employée pour qualifier quelqu’un de bad boy en gros, mais la partie « shiny » la partie attirante de mauvais en quelque sorte. Le jour qui a suivi j’ai rendu fou mon manager et mon producteur pour qu’on modifie mon nom de scène. As simple as that !

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Quelles sont tes inspirations dans tes musiques ?
Amour, sexe, violence, souffrance, la vie quoi.

Tes projets ont une approche bad, souvent présenté comme écorché, comment tu l’expliques ?
We live in a mean world mais je pense que le meilleur fioul pour un artiste justement, c’est la souffrance. Selon moi c’est dans les abysses qu’on écrit  ou créé les choses les plus profondes. Ça paraît logique avec du recul. Et tout ce « bad » raisonne comme une bénédiction pour moi en tant qu’artiste.

Après avoir écouté ton EP Ténégreux, on à l’impression de vivre une aventure, avec la souffrance, l’amour, les relations avec les femmes dans Kurt Cobelle ou le voyage avec Quitter Paris, tu fais références à XXXtentacion ?
Je ne fais pas référence à XXXtentacion en tout cas well done à vous Superbe car je pense qu’en équivalent américain toute proportion gardée, paix à son âme, on parle ici d’une légende, dans son approche aussi bien dans le fond que dans la forme. Effectivement je peux voir des similarités entre sa musique et la mienne.

Tu t’es autoproclamé alchimiste de la souffrance, qu’est ce que ça représente ?
Je pense qu’on emmagasine tous des émotions pas nécessairement positives durant notre existence. J’ai la chance de pouvoir les régurgiter à ma manière dans mes chansons, c’est ce que ça signifie.

Tu as tracé ta route en solo mais aussi en groupe ? Quels ont été tes projets réalisés ?
En duo avec mon négro Kidd « SKVLL KAVIAR » avec « 600K pour signer SK » (on était déjà très insolents…)

Comment as-tu vécu les collaborations avec des pros comme NK-F, ICON ou encore NxxxxxS ?
J’ai eu la chance de bosser avec NK sur des mixs, c’était un kiff et un honneur car c’est vraiment l’ingénieur son que tout le monde s’arrache en France. Il est ultra pro et ultra fort, rien de plus à dire. ICON c’est quelqu’un que je connais bien, quelqu’un qui a la mentalité business anglo-saxonne et qui bosse en non stop afin de revisiter et explorer de nouvelles sonorités en permanence. J’adore ça chez lui. Pour Nxxxxxs je suis fan de ce qu’il fait mais je n’ai jamais eu l’occasion de le rencontrer, seul mon manager a parlé avec lui pour les instrumentales du coup pas de commentaire particulier sur lui à part que ses productions sont vraiment d’un autre monde et que je le trouve vraiment très très loin et en avance.

Où en es-tu dans tes prochains projets, tu as un album en préparation ?
Un deuxième extrait clippé de Ténégreux sortira début 2020 et courant 2020 on peut attendre un album de ma part effectivement.

La chanson, l’art, la mode, le stylisme, tu es un artiste pluridisciplinaire. Comment t’y retrouves tu dans tous ces projets ?
Pour être honnête seule la musique m’intéresse réellement donc je suis focus là dessus. Ensuite la sape c’est normal, que je sois dans le son ou pas, se fringuer un minimum ça fait parti de ma personnalité donc je le fais naturellement.

BADMONEY c’est aussi le nom de ta marque de fringue, que représente-t-elle pour toi ?
Ça représente un délire plus léger que j’aimerais que les plus jeunes s’approprient, des petits skateurs, des petits danseurs par exemple, c’est une marque de petits cons !

Tu sais que le média Superbe parle de culture et de mode française, est-ce que le style vestimentaire est important dans ta musique ?
On ne peut plus important, je pense que l’image et la musique sont intimement liés et par conséquent indissociables. J’aime entendre ce qu’une femme a à me dire, mais sa plastique aura également un impact déterminant dans la manière dont je vais recevoir l’information. C’est le monde dans lequel on vit et l’être humain tel qu’il fut conçu.

En quoi BADMONEY#CESTSUPERBE ?
Écouter « Ténégreux » est l’unique moyen de le savoir !

Un dernier mot ?
Grand merci à Superbe, as simple as that, « Full Speed » 🤙🏽

Propos recueillis par Cams / Crédit photos : Hectorsuperbe

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