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RENCONTRE avec DI#SE : « C’est réellement possible de pouvoir faire tous les styles que tu veux, tant que tu le fais bien. »

DI#SE est un rappeur originaire de Quimper que nous avions déjà reçu chez Superbe il y a quelques mois. Il y a moins d’une semaine, il sort son premier album intitulé Parfum. Un album complet, à la fois varié et cohérent. Entre ses multiples dates, ses inspirations, son jeune âge, et sa vision de la musique, rencontre avec…

Salut DI#SE, comment vas tu ?

Ça va.

Depuis le mois de mars lors de notre dernière interview, qu’est ce qu’il s’est passé artistiquement ?

Il y a eu les Vieilles Charrues, Les iNOUïS duPrintemps de Bourges, un concert à La Rochelle, mon premier concert au Canada. Beaucoup d’événements auxquels nous avons participé. L’album lui était fini depuis un moment, même si cet été on a fait quelques retouches dessus. Ça monte toujours doucement.

Tu as fait beaucoup de scènes, est-ce que ça t’as permis de faire évoluer ta vision scénique ?

Avant je pensais que se produire en tant qu’artiste francophone à l’étranger était compliqué. Lorsque j’étais au Canada, j’ai eu un sursaut d’orgueil et je me suis dit qu’on pouvait faire des concerts à l’étranger. Même avec mes textes en français car en live il y a une dimension supplémentaire. Je suis revenu du Canada en me disant que je pourrais assumer une tournée à l’international, même si ce n’est pas pour tout de suite.

Tu as été propulsé très jeune au devant de la scène alors que tu avais déjà réalisé plusieurs morceaux, est-ce que cette expérience a eu un impact sur ta musique en elle-même ?

Non, du tout.

Pour l’instant on ne voit que 4 titres sur ton profil YouTube, et tu viens de sortir ton album. Sur scène, jouais-tu tout ton répertoire, même inédit ?

Oui, j’avais tout mon répertoire. Les gens kiffaient l’intégralité du show et non pas juste mes morceaux déjà sortis. C’est un show global. J’ai vu des gens chanter Génie, mais sur une salle de 500 personnes c’est un faible pourcentage.

Ton projet Parfum est sorti le 4 octobre, c’est ton premier album. Qu’est ce que cela représente pour toi ?

Ça représente beaucoup. Sans parler du fait qu’il soit très complet, je retiens que ça a été le journal de bord d’une période de ma vie, au moment ou j’ai écrit ces textes. Je suis content qu’on ai pu, d’une aussi belle façon, donner vie à cette histoire, par la forme des morceaux, par les instrumentales choisies ainsi que par la manière dont les thèmes ont été abordés et défendus. Quand tu écoutes bien, le “moi” à l’intérieur des morceaux ne change pas, tout se rejoint.

Pourquoi ce nom, Parfum ?

Parfum parce que je savais qu’il allait être très varié, qu’il y aurait beaucoup de formes d’instrumentales différentes. A l’image d’un parfum qui a plusieurs effluves, mais dont l’ensemble se contient dans un seul et unique contenant. De plus l’image d’un parfum sur une personne foncièrement bonne a une utilité superflue. Elle ne lui apporte rien que lui n’a pas déjà. À l’inverse quelqu’un qui a des fêlures, blessures, lésions ou autres, le parfum peut induire en erreur, et renvoyer une conception de toi qui n’est pas réelle. Tout l’album tourne autour de ça.

C’est le titre idéal. 

Oui, esthétiquement ça me correspond. Je n’ai pas le style ni la dégaine d’un rappeur.

Ta musique justement revêt plusieurs facettes. Cette pluralité te vient-elle naturellement, ou est-ce que c’est quelque chose que tu travailles volontairement ? 

C’est naturel. Je pense à la musique. Si je savais chanter ce serait encore plus large. 

Cet été est sorti le clip JMA. De quoi t’es-tu inspiré pour en arriver à des sonorités aussi colorées ?

C’était dans ma tête. Je n’écoute pas de musiques de ce genre. Le seul artiste de qui ce morceau se rapproche beaucoup serait Stromae.  Je suis rentré chez moi, tout était fluide dans ma tête. Je l’ai écrit en 40 minutes. Ce devait être l’époque ou je l’écoutais beaucoup et inconsciemment ça m’a imprégné. Ce n’est pas impossible.

À qui appartient la voix féminine que l’on entend sur le morceau Parfum ?

Cette voix est incroyable. J’ai rencontré cette personne en soirée après un concert. On a commencé à partir en freestyle sur une instrumentale qui passait et j’ai vraiment adoré. Quand j’ai commencé à concevoir Parfum , je me suis dit qu’il fallait une voix, j’ai pensé à elle et l’ai relancée. Elle l’a fait et elle a tué ça. Elle vient de Brest.

Quel est le principal message qu’apporte ton projet ? 

Etant donné que c’est un album très introspectif, je ne sais pas quel message global je pourrais apporter. 

Que crois-tu apporter dans le milieu musical avec ce premier album ?

Je montre que c’est réellement possible de ne pas avoir de case. C’est réellement possible de pouvoir faire tous les styles que tu veux, tant que tu le fais bien. Tant que c’est cohérent, c’est vraiment possible. Mon constat c’est qu’il n’y a plus cette recherche, dans le fond comme dans la forme. Les gens vont à l’efficacité. Avec Parfum c’est possible. 

Prépares-tu déjà un nouveau projet ?

Je bosse. 

Un dernier mot ?

Don dilly DI#SE. Parfum. J’en suis très fier et remercie toutes les personnes qui ont eu un impact sur moi. Mes soeurs, mon entourage, merci. J’espère que les gens réussiront à connaitre ma personne à travers ma musique.

Propos recueillis par Ill’Yo Superbe / Crédit photos : Studio_mlk

DI#SE PARFUM #CESTSUPERBE